Laisse!

Auteurs/interprètes : Tiziano Lavoratornovi et Alexis Rouvre
Regard extérieur : François Juliot
Musique : Simon Thierrée
Costumes : Nousch Ruellan
Chargée de diffusion : Mélodie Onillon

«Ne serions nous pas tous attachés à une personne, un lieu, une croyance, un objet ? Ces liens, subis ou choisis, sont-ils des entraves ou des outils pour s’affranchir ? »

« Laisse ! » vous convie à une mise en situation décalée de cette vaste question. Deux hommes jouent de leur corps et de votre présence pour mener une expérience originale sur la notion d’attachement. Entre danses possédées et envolées acrobatiques, euphories collectives et dialogues intimes, ils partagent une vision fantaisiste et tragi-comique de l’Homme aux prises avec ses liens.

A travers notre spectacle LAISSE ! nous questionnons la notion d’attachement au sens large du terme. Cette notion est représentée de manière métaphorique par l’objet même qu’est la laisse.

Cette laisse, lorsqu’elle est portée par un homme, peut renvoyer une image violente, voir provocatrice, mais amène également à des métaphores philosophiques et sociétales. Elle incarne la soumision de l’homme face aux limites qui le déterminent en tant qu’être humain ; les limites physiques du corps et de l’espace, les frontières mentales entre la raison et la folie ainsi que les limites de conditions entre homme et animal, entre liberté et aliénation.
La laisse devient également un élément générateur de liens. Elle est représentative des rapports complexes que nous entretenons avec les autres et notre environnement. A l’autre bout de la laisse il y a une personne : un parent, un ami, un amour, un défunt…Ou encore un état d’âme, une habitude, une manie, une addiction. La multitude de ces liens, leurs natures ainsi que leur point d’ancrage influencent notre comportement, notre jugement et notre condition. Si bien que l’on peut avancer que ces attaches sont inévitables et que de chercher simplement à s’en débarrasser serait illusoire. La liberté serait alors d’avoir pleine conscience de ces liens auxquels on se soumet, afin de se construire individuellement et en société, et de choisir quand, comment et avec quelle intensité nous nous laissons promener dans nos vies. Qu’elles soient choisies ou subies, ces attaches sont autant de connexions qui forment une toile dans laquelle nous évoluons. Afin de mettre en avant ces connexions notre spectacle se base en grande parti sur l’interaction avec le public qui devient maître de ces liens. La laisse en main, le spectateur devient acteur. Subtilement nous l’invitons à cette question : Ne regardons-nous pas toute personne qui semblerait dépendante ou soumise comme une victime de son aliénation, sans pour autant admettre que nous sommes nous-même sous de nombreuses influences qui nous dominent?

Accueil en résidence : Centre Culturel Wolubilis, Centre des Arts de la Rue de Ath, Danscentrum Jette, La Roseraie, Latitude 50, Théâtre Marni, Luciole Atelier (Sète, FR), Cronopis (Mataro, ESP), Espai de Circ (Valencia, ESP)
Spectacle soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service du Cirque, des Arts forains & de la Rue (BE)

Spectacle soutenu et accueilli dans le cadre des Résidences Ponctuelles de l’Espace Catastrophe // Centre International des Arts du Cirque (BE)
Remerciements : Ben « fury », Pierogiorgio Milano, Mauro Paccagnella, Levi Tierema Koama, Micheline Vandepoel pour leur précieux regard. L’équipe du Cirque Ozigno, Boris Jibe, Jean Louis Gavard pour leur soutient.